Niveau de diplôme
Bac +5
ECTS
120 crédits
Durée
2 ans
Composante
Sciences Humaines et Arts
Langue(s) d'enseignement
Français
Présentation
Le Master portant la mention « Géographie, Aménagement, Environnement et Développement » (GAED), adossé au laboratoire RURALITES, propose d’interroger les pratiques de gestion et de développement des territoires en transition. Cette orientation est formalisée dans l’intitulé de la formation « GEStion et développement des Territoires en Transition (GESTT). Le Master s’inscrit dans la continuité des spécialités intégrées à notre offre de formation depuis de nombreuses années : diagnostic territoriaux et paysagers, prospective et développement local sont des axes structurants de la formation. L’équipe pédagogique a complété ce programme par l’introduction de la thématique des transitions. Cela permet d’engager un renouvellement de la manière d’intégrer les questions environnementales dans le master GAED de l’Université de Poitiers et de prendre en compte les tentatives les plus récentes de dépassement du paradigme du développement durable. Il s’agit donc, sur le plan scientifique, de contribuer à la compréhension des agencements spatiaux émergents et mouvants qui résultent des initiatives de transitions. Celles-ci sont saisies à travers la mise en œuvre de politiques publiques et de projets de développement local. Les transitions sont également appréhendées « par le bas », à partir d’un décryptage de mobilisations sociales variées. Ces ensembles sont abordés de manière critique et les modalités d’enseignement favorisent l’expression d’une réflexivité de la part des acteurs de terrain que nous sollicitons.
Le Master GAED est une formation ouverte – pluridisciplinaire et transdisciplinaire, qui place « l’espace des sociétés » au cœur de son programme. Ainsi, notre formation est conçue selon une double perspective pluridisciplinaire et transdisciplinaire : il accueille des étudiants issus des disciplines qui ont pour point commun les thèmes de l'environnement et des territoires (Géographie, Histoire, Sociologie, Economie, Ecologie, Droit, Philosophie, etc.) et il s'appuie sur des intervenants universitaires et professionnels provenant d’horizons disciplinaires et techniques variés.
La capacité d’accueil de la formation en entrée (Master 1) est fixée à 26 places.
Capacité d'accueil (en chiffre)
Objectifs
Sur le plan scientifique, afin de former des professionnels de la gestion et du développement des territoires, nous offrons une large gamme de connaissances sur les nouvelles formes d’habiter qui sous-tendent ces volontés de transition. Avec les étudiants, les professionnels et les enseignants-chercheurs nous explorons, en amont, les différentes sources théoriques et les héritages qui alimentent les différentes stratégies de transitions. Puis, à l’aval, nous analysons comment les projets de développement local sont orientés par cette poussée du paradigme de la transition. Les mutations de ces territoires en transition sont étudiées selon trois perspectives croisées :
1-thématiques (énergie, agriculture et alimentation, le foncier et les usages collectifs des sols, la gestion de la nature et des paysages, le pilotage de la biodiversité) ;
2-politiques (gouvernance, innovations et interactions sociales, conflits, participation) ;
3-opérationnelle (diagnostic, prospective, analyse stratégique, médiation).
Les territoires reconfigurés par les transitions donnent à voir de nouveaux motifs spatiaux (lieux, réseaux, aires, lignes de front). Dans le même temps émergent de nouveaux réseaux d’acteurs et de nouvelles formes d’interactions sociales plus ou moins précaires. L’approche critique des transitions permet à l’équipe pédagogique d’intégrer les questions de justice et de pouvoir, de mobilités subies et choisies ou encore celles de déséquilibres en jeu dans la mise en œuvre des transitions (Nords / Suds ; hommes / femmes ; riches / pauvres, etc.).
Savoir-faire et compétences
Sur le plan des compétences professionnelles, le master GAED ambitionne d'apporter à chaque étudiant, quel que soit le thème d'étude choisi par ce dernier, une formation étayée par cinq grands domaines de compétences :
- la capacité à proposer des analyses systémiques à différentes échelles spatio-temporelles ;
- la capacité à mobiliser des données existantes (socio-économiques, environnementales, démographiques, territoriales), à en produire de nouvelles et à les analyser de manière spatialisée;
- la capacité à se repérer dans les maillages territoriaux, les politiques publiques mises en œuvre, les jeux d’acteurs publics et privés et les territorialités des habitants, et de se situer dans les débats épistémologiques et opérationnels ;
- la capacité à maîtriser des outils méthodologiques appliqués à l'analyse de l'environnement, des territoires et des politiques publiques ;
- la capacité à combiner une approche analytique et un regard multidisciplinaire appliqués aux interactions entre fonctionnement socio-spatial et représentations.
Référentiel de compétences
Le master Géographie, Aménagement, Environnement, Développement (GAED) ambitionne d'apporter à chaque étudiant, quel que soit le thème d'étude choisi par ce dernier, une formation étayée sur sept grands domaines de compétences (tableau ci-dessous). Le master GAED forme des développeurs territoriaux, des acteurs des transitions environnementales et sociales capables d'appréhender par une approche multiscalaire et des outils spécifiques (enquêtes, cartographie, représentations et visualisations graphiques et Systèmes d’Information Géographique) les multiples temporalités des mutations territoriales et des transitions environnementales et sociétales.
DOMAINES |
COMPETENCES, CAPACITES ET SAVOIR-FAIRE |
IDENTIFICATION des enjeux territoriaux |
Proposer des analyses systémiques à différentes échelles spatio-temporelles : - Identifier et prévoir les conséquences de l’action de l’homme sur différents espaces - Effectuer une analyse historique de l’évolution d’un territoire - Elaborer un diagnostic environnemental et social |
GESTION et PRODUCTION de données variées |
Mobiliser des données existantes (socio-économiques, environnementales, démographiques, territoriales), en produire de nouvelles et à les analyser de manière spatialisée |
COMPRENDRE les fonctionnalités |
Se repérer dans les maillages territoriaux, les politiques publiques mises en œuvre, les jeux d’acteurs publics et privés et les territorialités des habitants : - Analyser et identifier les jeux d’acteurs - Identifier et gérer les conflits - Intégrer dans les analyses les problématiques des différents services spécialisés publics et privés |
MAITRISE des outils méthodologiques |
Appliquer les démarches et les outils à l'analyse de l'environnement, des territoires et des politiques publiques : - Système d’information géographique - Questionnaires et enquêtes - Utiliser des logiciels de bureautique et de cartographie - Structurer et gérer des bases de données spatialisées - Numériser des données (vectorisation, photo-interprétation) - Géocoder |
Savoir VARIER les regards et les approches |
Combiner une approche analytique et un regard multidisciplinaire appliqués aux interactions entre fonctionnement socio-spatial et représentations sur des sujets croisés ; - Energie - Alimentation - Mobilisations sociales, conflits, controverses - Economie sociale et solidaire - Paysages et gestion des espaces naturels |
METTRE en place des projets |
Savoir gérer toutes les phases d’un projet de territoire, de la conception à la communication - Travailler en concertation avec tous les acteurs locaux et usagers du projet pour en garantir la pertinence et la faisabilité sous différentes formes (réunions, ateliers thématiques, démarches participatives) - Elaborer un cahier des charges - Présenter, proposer et argumenter le projet devant u public varié : élus, professionnels, habitants, gestionnaires |
DEVELOPPEMENT DE L’ESPRIT CRITIQUE |
Se situer dans les débats épistémologiques en maitrisant les grands cadres de réflexions contemporains et en les reliant aux contextes opérationnels : - Anthropocène - Justice spatiale - Transitions sociales et environnementales - Géohistoire - Trajectoires patrimoniales - Paysage |
Formation internationale
Formation tournée vers l’international
Dimension internationale
Le Master GAED accueille chaque année des étudiants étrangers, qui sont intégrés soit en master 1 soit en master 2.
Le master GAED prévoit également, dans le contenu des enseignements, d’apporter des éclairages internationaux, en illustrant par des exemples pris dans divers pays du monde, sur des situations, des exemples d’initiatives ou de politiques territoriales de développement et de transition. Il prévoit de mettre en application les enseignements par des voyages d’étude ou de terrain qui peuvent être réalisés à l’étranger. Enfin, les étudiants du master GAED ont la possibilité de réaliser un semestre ou une année à l’étranger en intégrant un programme d'échange de l'UFR Sciences Humaines et Arts de l’Université de Poitiers.
Organisation
Aménagements particuliers
L'emploi du temps des étudiants inscrits en formation continue et qui n'ont pas la possibilité totale d'un congé pour formation peut faire l'objet d'un aménagement avec les responsables du master. Le master est ouvert à la formation continue, en revanche il n’est pas adapté à l’alternance à ce jour.
Stages
Stage | Obligatoire |
---|---|
Durée du stage | Ateliers collectifs à durée variable + stage individuel de 4 à 6 mois |
Stage à l'étranger | Possible |
Durée du stage à l'étranger | 4 à 6 mois en master 2 |
-Facultatif en M1 / obligatoire en M2
-Stage obligatoire de 4 à 6 mois
-Possibilité de réaliser le stage de M2 à l’étranger
-Le stage obligatoire de M2 peut, sous réserve de validation par l’équipe pédagogique, être remplacé par l’élaboration d’un projet de recherche dans la perspective d’une poursuite en doctorat. Par ailleurs, la mise en place d’une démarche de création d‘une activité professionnelle peut aussi être une alternative au stage classique. Se référer pour cela au dispositif du « pôle pépite » : https://safire.univ-poitiers.fr/creer-mon-activite/
Programme
La formation s’organise en deux années totalisant 120 ECTS. Chaque année est subdivisée en deux semestres de 30 ECTS chacun. La formation comprend plusieurs principes d’organisation. Tout d’abord le socle méthodologique repose sur une UE dédiée tout au long de la formation dont l’enseignement est séquencé par des ateliers intensifs et permettant une spécialisation progressive en SIG-cartographie ou bien en en méthodes d’enquêtes en sciences sociales.
Sur ce socle méthodologique prennent appui deux UE thématiques. La première porte sur les transitions environnementales (contexte d’émergence, socle théorique, grille d’analyse). La deuxième UE thématique est centrée sur les concepts, politiques et outils relatifs à la gestion des territoires. Une quatrième UE, au cours des semestres 1, 2 et 3, permet d’assurer un enseignement contextualisé de l’anglais. La cinquième UE regroupe l’enseignement de la démarche de recherche et des méthodes d’optimisation du parcours professionnel (mémoire, stage, etc.). Sur ce plan, les étudiants peuvent faire un premier stage court en Master 1 (facultatif) en parallèle ou à la suite de la réalisation de leur mémoire. Mais le stage de 4 mois minimum (le plus souvent 6 mois) est obligatoire au semestre 4 : associé au mémoire de fin d’étude, il permet de boucler le processus de formation.
A cette structure s’ajoute une UE supplémentaire de projet tuteuré à partir du deuxième semestre. Ainsi, en Master 1, les étudiants réalisent un premier projet tuteuré qui leur offre la possibilité d’engager une spécialisation. En effet, les étudiants peuvent choisir d’effectuer l’un ou l’autre des deux ateliers suivants :
-l’atelier portant sur la mise en œuvre d’un projet de diagnostic / de prospective de territoire
-L’atelier centré sur l’analyse d’un projet de transition
Il s’agit à ce niveau d’une initiation au travail collectif et à la logique de projet. En Master 2, le projet tuteuré est développé sur les deux semestres. Ici encore, deux ateliers au choix sont proposés. Ils sont plus transversaux thématiquement et surtout, ils sont plus robustes sur le plan de la mise en situation professionnelle.
Sélectionnez un programme
Parcours Gestion et développement des territoires en transition (GESTT)
Le parcours « Transitions Environnementales et sociétales » (TES) enrichit le master mention Géographie, Aménagement, Environnement, Développement d’une opportunité donnée à l’étudiant-e de se spécialiser dans une nouvelle problématique très contemporaine, les transitions. Par la présentation de savoirs nouveaux et de pratiques professionnelles concrètes, le parcours TES a l’ambition de donner aux futurs acteurs-trices des territoires les meilleurs outils pour appréhender tous les types de transitions désormais en mouvement dans les sociétés, au Nord comme au Sud.
Admission
Conditions d'admission
Les candidat.e.s doivent disposer d’un Bac + 3. La mention GAED vise l’intégration d’étudiant.e.s issus de la filière géographie et aménagement mais également d’autres horizons disciplinaires tels que : l’histoire, la sociologie, l’économie, l’écologie, la philosophie, l’anthropologie, etc.
Cette formation est également accessible aux adultes qui désirent reprendre des études (salariés, demandeurs d'emploi...) titulaires du diplôme requis ou bénéficiant d'une validation d'acquis (VAPP, VAE).
Capacité maximum
La capacité d’accueil de la formation en entrée (Master 1) est fixée à 26 places.
Et après
Insertion professionnelle
Le master GAED forme des développeurs territoriaux, des chargés de mission, des chargés d’études et des chefs de projets dans le champ de la gestion des territoires et de l’environnement. Plus largement, nous formons des acteurs des transitions environnementales et sociales capables d'appréhender, par une approche multiscalaire et avec des outils spécifiques (enquêtes, cartographie, représentations et visualisations graphiques et Systèmes d’Information Géographique), les multiples temporalités des mutations territoriales, des transitions environnementales et sociétales. Les étudiants peuvent faire valoir leurs connaissances et leur compétences auprès d’opérateurs variés : Etat, collectivités locales et territoriales, associations, bureaux d’étude. La formation permet également de poursuivre vers la recherche (doctorat).
Nous veillons à arrimer solidement l’acquisition des connaissances à celle des compétences permettant aux étudiants « de faire » et de disposer d’un bagage technique indispensable à leur intégration professionnelle. Ainsi, tout au long de la formation, un parcours méthodologique se déploie depuis la remise à niveau jusqu’à l’approfondissement dans les domaines clés suivants : sémiologie graphique et édition cartographique, statistiques, SIG, enquête et entretiens en sciences sociales). Ce programme méthodologique robuste est mutualisé en M1 comme en M2 avec le master « Migrations Internationales » de l’Université de Poitiers adossé au laboratoire Migrinter. Cette mutualisation assure la solidarisation de l’équipe du département de géographie et des laboratoires associés aux formations.
Fiche insertion (Cette étude est menée auprès des diplômés 2019, 30 mois après l’obtention du diplôme)