Niveau d'étude
Bac +1
Composante
Lettres et langues
Description
"Écriture et littérature": l'objectif est d'aborder les auteurs contemporains, « du présent » (J. Ludmer), en les sériant par pays (cartographie) et problématiques définies par semestre.
Problématique : Définir le concept de littérature (versus écriture) / Définir le concept d’Amérique latine pour établir les bases d’une cartographie littéraire contemporaine – Question de l’identité par rapport au territoire (extraterritorialidad), aux origines, aux supports (intermedialidad) aux genres (autobiografía y autoficción).
Objectifs
Asseoir les bases de l'analyse textuelle à l'aide des outils suivants. Une feuille de compétences (L1) en lien avec des compétences attendues ; une grille de lecture (dès la L1 et à compléter en L2, L3) ; un tableau des éléments littéraires et l'étude des figures de style.
Heures d'enseignement
- CMCM12h
- TDTD8h
- P-ProjPédagogie par projet4h
Bibliographie
Les auteurs étudiés seront des auteurs du XXIè siècle. Une anthologie sera proposée : Mexique (Bellatin, Rivera Garza, Herbert, Tarazona) ; Chile (Meruane, Bolaño, Lemebel, Fuguet) ; Argentine (Neuman, Schweblin, Fresán, Katchadjian) ; Cuba (Guerra, Padura) ; Bolivia (Paz-Soldán).
Beaucoup d'ouvrages sont téléchargeables gratuitement sur : https://www.lectulandia.com/
Les lectures obligatoires du cours sont :
Julián Herbert, Canción de tumba, Mondadori, Acapulco, 2011
Andrés Neuman, Cómo viajar sin ver, Alfaguara, 2010.
Les ouvrages critiques suivants sont recommandés : ZUILI, Marc, Introduction à l’analyse des textes espagnols et hispano-américains, Paris, Nathan, Coll. 128, 1994. APPRENDRE la partie théorique (p. 1-54).
JOUVE, Vincent, Poétique du roman, Armand Colin. RESUMER
Résumé de Julián Herbert, Canción de tumba, Mondadori, Acapulco, 2011, par Juan Francisco Ugarte (traduit de l'espagnol):
Écrire l'histoire d'une mère prostituée n'est pas un défi littéraire ou un acte d'exhibitionnisme: c'est une condamnation. En 2008, dans une chambre d'hôpital, Julián Herbert commence à retracer le souvenir d'un cauchemar sur son ordinateur portable: l'histoire invraisemblable d'une femme qui avait cinq enfants issus de maris différents, d'une belle indienne Ladino qui changeait de nom en fonction de l'endroit où elle s'installait, d'une prostituée qui aimait lire. Sa mère.
Herbert écrit le passé depuis un présent douloureux: un lit d'hôpital, celui de la femme que les hommes payaient en échange de sexe, de celle qui est sur le point de mourir d'une leucémie.
Prix Jaén de Novela, c'est l'histoire d'un corps: celui de Guadalupe Chávez; mais aussi, et surtout, celle de Marisela Acosta, le nom que la mère de l'auteur utilisait pour pratiquer la prostitution. Le roman recompose l'enfance du narrateur entre bordels, routes, beaux-pères éphémères et pauvreté, le tout au milieu d'un Mexique violent. Parallèlement à l'agonie de sa mère, c'est aussi l'histoire de deux voyages (à Berlin et à Cuba) d'un écrivain, Herbert, accro à l'opium et à la cocaïne.
Résumé de Andrés Neuman, Cómo viajar sin ver, Alfaguara, 2010 par Andrés Neuman (traduit de l'espagnol):
«Quand on m'a communiqué l'itinéraire de la tournée du Prix Alfaguara, j'ai regretté de ne pas avoir eu plus de temps pour connaître chaque lieu. Alors, j'ai pensé: n'est-ce pas ça? Ne vais-je pas faire l'expérience, sans l'avoir prévu, d'une hyperbole du tourisme contemporain? Et si cette vitesse devenait un avantage? Quand on ne peut avoir un regard exhaustif sur un lieu, on ne peut que le regarder avec l'étonnement radical de la première fois. Si je voyage en volant, alors c'est ainsi que je dois écrire. Si je dois passer des mois dans les aéroports et les hôtels, alors ce qui serait vraiment esthétique serait d'accepter ce point de départ et d'essayer d'y trouver une littérature. Voyager consiste principalement à ne pas voir. On joue tout là-dessus, notre pauvre connaissance du monde, sur un clin d'œil. »