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UE1 - Enseignements fondamentaux

  • Niveau d'étude

    Bac +1

  • ECTS

    6 crédits

  • Composante

    Lettres et langues

Description

L'UE1 est composée des enseignements suivants :

- Littérature française 

- Littérature comparée 

- Littérature européenne

- Langue : analyse du discours politique 

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Objectifs

Acquisition des fondamentaux en littérature et langue française.

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Heures d'enseignement

  • CMCM18h
  • P-ProjPédagogie par projet24h
  • TDTD24h

Programme détaillé

Littérature française du XIXe siècle : Femmes en voyage

Enseignante : Françoise DUBOR

La littérature de voyage connaît des développements importants dans la littérature du XIXe siècle, en direction de l’exotisme, de la réflexion politique et sociale, de l’examen personnel et du statut de l’individu dans une histoire dont on a peine à définir ou identifier les nouveaux contours. On pense à plusieurs textes fondateurs d’auteurs variés, qui jalonnent le siècle : Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem (1806), Tocqueville, De La démocratie en Amérique (1835-1840), Hugo, Le Rhin (1842), Théophile Gautier, Voyage en Espagne (1843), Alexandre Dumas, Excursions sur les bords du Rhin (1846), Nerval, Voyage en Orient (1851), et bien d’autres. Nous allons nous attacher à cette littérature de voyage, mais du côté des femmes : Flora Tristan, Pérégrinations d’une paria (1837), Lina Beck Bernard, Le Rio Paraña (1864), Léonie d’Aunet, Voyage d’une femme au Spitzberg (1854). Il ne s’agira pas de définir une attitude uniforme et « féminine » mais au contraire d’évaluer la richesse des fonctions que ces textes proposent, en fonction de motivations à chaque fois bien distinctes. Ces trois textes premiers sont intégralement disponibles sur Internet (et seront fournis par l’enseignante). Nous pourrons recourir, latéralement, à des récits élaborés selon un point de vue masculin.

Corpus premier

- Flora Tristan, Pérégrinations d’une paria : https://fr.wikisource.org/wiki/Pérégrinations_d’une_paria/Texte_entier

- Lina Beck Bernard, Le Rio Paraña : https://archive.org/details/lerioparanacinq02berngoog/page/n9/mode/2up

Version PDF : https://ia800708.us.archive.org/5/items/lerioparanacinq02berngoog/lerioparanacinq02berngoog.pdf

- Léonie d’Aunet, Voyage d’une femme au Spitzberg : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30422838/

Corpus second (non exhaustif)

Flora Tristan, Promenades dans Londres (1840), Le Tour de France (1844), L’Union ouvrière (1843)

Et aussi : Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem (1806) ; Tocqueville, De La démocratie en Amérique (1835-1840) ; Hugo, Le Rhin (1842) ; Théophile Gautier, Voyage en Espagne (1843) ; Alexandre Dumas, Excursions sur les bords du Rhin (1846) ; Nerval, Voyage en Orient (1851)

 

Littérature comparée : Médée, une barbare dans la cité

Enseignante : Anne DEBROSSE

Médée, qui est le type même de la barbare, constituera une porte d’entrée pour explorer la notion de « barbare » au féminin, qui se trouve à la croisée de deux axes. Si, au départ, le barbare est l’étranger qui ne parle pas la langue grecque, peu à peu le sens se diversifie et devient très large : le barbare, l’étranger, cristallise finalement un ensemble de traits qui s’opposent à la civilisation. Il incarne une menace vague et inquiétante qui se définit en creux et en opposition par rapport à l’homme civilisé. Par ailleurs, la barbare, c’est dans une certaine mesure le barbare décuplé : si le second n’oppose pas souvent de frein à ses pulsions, la première est encore pire puisque, selon certaines conceptions misogynes et essentialistes de la « nature » féminine, la femme, même civilisée, est plus encline aux débordements de passion et de violence que l’homme. La barbare est l’antithèse absolue de l’homme civilisé, qui se contrôle, citoyen de la polis et pleinement inséré dans le tissu social. C’est pourquoi elle transgresse tous les tabous : infanticide, fratricide, sorcière, sauvage, elle semble ignorer les lois divines et humaines.

Le cours s’emploiera donc à nouer ces deux fils. Néanmoins, comme souvent, la notion est plus compliquée qu’il n’y paraît, ce que les oeuvres et analyses d’oeuvres de toutes époques permettent de mettre en exergue, que ce soit à l’unisson ou grâce à leurs singularités respectives. Ainsi, les oeuvres antiques jouent sur des ressorts qui peuvent nous être étrangers : la Médée d’Euripide est sans doute moins « féministe » (des lectures de la pièce vont dans ce sens, mais en soi ces lectures sont significatives) qu’un « masque théâtral » ventriloque d’un statut social. En revanche, les ouvrages contemporains qui recourent à des figures féminines clairement rapprochées de Médée répondent à d’autres préoccupations. Le cas des « Black Medeas » est à ce titre exemplaire : des autrices noires américaines et françaises contemporaines, militantes, proposent une redéfinition de la barbare à l’aune d’un monde post-colonial : la barbare n’est-elle pas justement celle qui se montre la plus civilisée, la plus humaine, poussée à la violence en réaction à la violence de la société ? De quel droit appeler l’étranger « barbare » et prendre prétexte de sa supposée barbarie pour l’exploiter ? Médée devient ainsi une figure positive, une sorte de martyr, vecteur de revendications. Dans toutes les oeuvres, la barbare est une figure dérangeante par qui arrive une redéfinition de la société qui l’accueille : en faisant exploser la cité ou le microcosme dans lequel elle s’insère, la barbare n’est-elle pas finalement un facteur bénéfique – une crise salutaire, un « mal nécessaire » – pour la civilisation ?

 

Littérature européenne : Les pièces romaines de Shakespeare – texte, scène, écran

Enseignante : Pascale DROUET

« Politique, rhétorique, théâtralité : les pièces romaines de Shakespeare (Coriolanus, Julius Caesar, Antony and Cleopatra) ». À travers l’étude d’extraits de pièces romaines de Shakespeare et de leurs adaptations contemporaines scéniques ou filmiques (J. Mankiewicz, R. Fiennes, C. Schiaretti), on analysera comment politique, rhétorique et théâtralité s’articulent étroitement et on abordera des questions politiques de tous temps (époque romaine, Renaissance, XXe siècle) : le recours au spectaculaire et la fabrique de l’histoire, le rhéteur face au peuple, les débordements populaires, les enseignements de Machiavel, le rhéteur versus le parrèsiaste, l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité.

 

Analyse du discours – Analyse du discours politique : Sociologie du langage

Enseignant : Julien RAULT

Valeurs, populisme, réalisme, crise… Les mots ne sont jamais neutres, ils ont même, comme le disait Bourdieu, une « fonction magique », qui est de faire croire et de faire agir. Il s’agira dans ce cours de prendre le temps de penser aux mots avec lesquels nous pensons (et avec lesquels on nous oblige à penser), mots-valeurs qui fonctionnent comme des mots d’ordre, peuplant les discours dominants, politiques et médiatiques.

Bibliographie

Cécile ALDUY, Ce qu’ils disent vraiment : les politiques pris aux mots, Seuil, 2017.

Stéphane BIKIALO, Julien RAULT, Au nom du réalisme. Usages politiques d’un mot d’ordre, Utopia, 2017.

Philippe BLANCHET, Les Mots piégés de la politique, Textuel, 2016.

Pierre BOURDIEU, Ce que parler veut dire. L’économie des échanges linguistiques, Fayard, 1982.

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