Niveau d'étude
Bac +2
Composante
Lettres et langues
Description
Histoire et littérature : perspective comparée.
La littérature sera abordée dans une perspective plus historique et comparée à travers ses principaux courants littéraires tels que le baroque, le romantisme et le réalisme et à travers les questions de fond qui traversent l'entre-deux siècles latino-américains: XIXe-XXe. On retrouvera dans ces lectures des questions qui habitent encore notre présent.
Objectifs
Comprendre la circulation des modèles littéraires et des idées dans une approche comparatiste.
Heures d'enseignement
- CMCM8h
- TDTD12h
- P-ProjPédagogie par projet6h
Bibliographie
Les lectures obligatoires du cours sont : Cecilia Valdés de Cirilo Villaverde (œuvre accessible en ligne et téléchargeable sous format pdf).
Résumé de Cecilia Valdés de Cirilo Villaverde publié en 1984 et tiré de https://www.monde-diplomatique.fr/1984/06/BARTHELEMY/38014.
« Cecilia Valdès », un témoignage sur la société coloniale
En 1839, alors que dans l’Europe latine une fièvre romantique s’empare des créateurs et les écarte de l’observation du réel (Benito Pérez Galdos n’est pas encore né en Espagne, pas plus qu’Émile Zola en France), un Cubain nommé Cirilo Villaverde produit un grand roman qui constitue le plus riche témoignage que l’on puisse avoir sur la société coloniale de son époque : Cecilia Valdès.
La Havane, avec tous ses « types » caractéristiques, depuis le capitaine général plein de morgue et amateur de combats de coqs, jusqu’à l’esclave obscur qui trime sur la plantation de canne à sucre (el ingenio), fournit le cadre touffu où se déroulent les amours incestueuses et folles de Cecilia - fruit de l’union irrégulière entre une mulata et un Espagnol qui s’est enrichi et ennobli grâce à la traite des Noirs - et du frivole Leonardo, que jalouse mortellement Pimienta, un autre adorateur de la belle. Mais cette intrigue n’est que le prétexte à une étonnante plongée dans un monde sur le point de se décomposer, dans une pyramide de servitudes superposées dont Cirilo Villaverde, à qui José Marti rendit hommage en le qualifiant de « criollo indignado », dresse un constat pénétrant.