Marges, périphéries, antimondes

Le cours propose une lecture de l’organisation du monde à différentes échelles selon un point de vue original : celui des antimondes, des marges, des périphéries, c’est-à-dire à partir d’objets originaux parce que cachés, invisibles, relevant d’un processus de mise à l’écart volontaire ou subi. Ces objets seront analysés sous l’angle spatial en ce qu’ils sont révélateurs de rapports entre les sociétés, leurs normes et leurs « indésirables ». Les espaces de l’enfermement comme les prisons, certains espaces produits par les migrations internationales et les mobilités (camps de réfugiés, centres d’accueil pour demandeurs d’asile par exemple, bidonvilles, espaces agricoles à proximité des villes), les espaces des trafics (de drogue, de prostitution, des mafias ou de la finance comme les paradis fiscaux), les antimondes de la nature (friches, plages, ZAD, etc) seront autant d’espaces étudiés dans leur fonctionnement en réseau et dans leurs interdépendances avec le monde légal.

L’objectif du cours est de révéler des organisations spatiales cachées et peu connues des étudiants, et de lire les inégalités mondiales à travers les antimondes, périphéries et marges. Il s’agit de maîtriser les notions d’informel, d’invisible, d’illicite, de réseau.

Licences n’ayant pas accès à cette UEO : Géographie et aménagement